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La Transmission d’entreprise : les obstacles rencontrés dans le monde agricole
Tendancesoctobre 30, 2020
Pour un entrepreneur agricole, la transmission est un acte important à anticiper. Dans les premiers temps d’une entreprise, le point focal est l’exploitation, l’activité et le profit à générer. Pourtant, s’il existe un acte à préparer en amont, il s’agit bien de la transmission de l’entreprise. Qui reprendra votre activité une fois atteint l’âge de la retraite ?
Une problématique actuelle
La transmission d’entreprise est un problème actuel et global, touchant tous les secteurs. La crise sanitaire a été un coup dur, une conjoncture qui pousse à la remise en question. Comme l’évoque Manuel Boulland, conseiller à la CCI Caen-Normandie au cours d’une conférence sur la transmission des entreprises :
Pour certains la situation sanitaire a été un déclic. Durant le confinement, plusieurs ont redécouvert leur cercle familial, ont renoué des liens avec leurs proches et cela en a poussé beaucoup à la réflexion. Parfois, c’est aussi la lassitude face à un avenir incertain qui pousse à céder son entreprise.
En effet, la suite de l’activité professionnelle est liée à une crainte pour les actifs en ces temps troublés. Pour les entrepreneurs agricoles, la situation est rude et les questions multiples : Comment réussir à rembourser les prêts accordés ? Comment dégager des liquidités en cette fin d’année ? Bien des interrogations qui pourraient en amener plus d’un à avancer leur retraite ou à changer d’activité.
Le lourd tribut des débuts
La décision prise, rien ne dit qu’il sera facile de trouver preneur, surtout pour les entreprises possédant un large parc d’équipements comme les ETA (entreprises de travaux agricoles) ou encore les concessionnaires agricoles.
Comment réussir à reprendre les terres, les équipements, le bétail dans certains cas, quand le capital est démesuré ? Une question qui perturbe même les étudiants du secteur agricole et para-agricole ; ils sont conscients de la dureté du travail, d’un accès à l’emploi sous condition de pouvoir assurer un investissement initial élevé. Difficile alors de se projeter, les repreneurs voient des concessions ou des entreprises leur filer entre les doigts à cause du manque de fonds.
Situation complexe pour ceux entrant sur le marché de l’agricole mais aussi pour ceux en sortant. Peut-on accepter de voir son travail disparaître après des années de dur labeur et d’investissement ? La reprise est privilégiée à une cessation complète de l’activité. Cependant, quel est la solution pour éviter l’écueil d’un arrêt définitif sans possibilité de rachat ou de cession ?
Réfléchir à la vente d’une partie du matériel
L’une des solutions qui semble se détacher du lot serait de vendre une partie des matériels présents au sein des concessions et des entreprises. Est-ce un morcellement de l’entreprise ? Ce serait se fourvoyer que de le réduire à un échec ou un fractionnement de l’activité.
En vérité, revendre une partie des équipements est une pratique courante pour les concessionnaires et les entrepreneurs. On vend du matériel pour générer de nouvelles liquidités ou encore lorsqu’on a besoin d’acheter un matériel spécialisé pour un nouveau projet. Prenons l’exemple d’un concessionnaire qui vend une marque spécifique de tracteurs et qui choisit de changer de fabricant : comment peut-il alors investir dans un nouveau parc d’équipement sans revendre celui qu’il possède déjà ?
C’est un service que nous pouvons apporter aux concessionnaires et aux ETA cherchant à transmettre leur entreprise. Aujourd’hui, nos enchères internationales sont 100% en ligne, 100% sans réserve. Nous décidons avec le propriétaire du type de matériel qu’il souhaite vendre et nous nous occupons de tout. Comme nous l’avons fait avec notre partenaire Inter Business, nous pouvons même organiser une vente délocalisée. Nous apportons notre savoir-faire chez lui directement.
Jérôme Lefort, commercial agricole, Ritchie Bros. France
La formation d’une nouvelle génération
Une possibilité intéressante pour les ETA et concessionnaires en recherche de successeurs. De plus, la transmission d’entreprise est un enjeu capital pour le monde agricole. L’industrie de l’agriculture est un domaine où la population est vieillissante. Selon l’enquête de l’INSEE, sur 564 000 exploitants en 2016, 25% des agriculteurs ont plus de 60 ans, 57% ont entre 40 et 59 ans.
Alors qu’il y a encore quelques décennies, l’agriculture était une affaire de famille – les fils succédant à leurs pères –, ils ne sont plus que 7 sur 10 à reprendre l’affaire de leurs parents et grands-parents. Dans un futur proche, qui se présentera pour assurer l’exploitation ? C’est un sujet qui est déjà au centre des discussions du Syndicat des Jeunes Agriculteurs, présidé par Samuel Vandaele, qui se réunissait du 27 au 29 octobre à La Baule (Loire-Atlantique) aux côtés du ministre de l’agriculture Julien Denormandie.
La question de la formation est cruciale, M. Vandaele évoque la nécessité de proposer des formations adaptées aux nouveaux entrants dans le secteur. Le rôle d’agriculteur ne concerne pas seulement le travail de la terre, c’est un véritable chef d’entreprise qui s’installe avec des compétences techniques certes, mais aussi comptables et sanitaires. La relève doit être formée afin de savoir gérer les risques et les attentes de demain. Face à ces nouvelles demandes, les entrepreneurs pourront toujours compter sur des partenaires fiables, comme Ritchie Bros., pour les aider dans la gestion de leur parc d’équipements
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